header
Vous êtes ici : Accueil > Bibliographie > DEA

Mise en place de référentiels d’âge squelettique et dentaire chez le chevreuil (Capreolus capreolus). Applications archéozoologiques.

cover

Soutenue en juin 1999 / Sous la direction de Jean-Denis Vigne / 96 p.

 DEA.pdf (9551 Ko)

Résumé :

La collecte de plus de 200 spécimens de chevreuils actuels de la région de l’Oise (France), par l’équipe du laboratoire d’anatomie comparée du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, a demandé la mise en place d’un système de référentiel dentaire visant à donner un âge approximatif (information manquante) pour l’ensemble de ces individus. L’établissement d’un tel référentiel a été permit par la mise à disposition de 88 mandibules de chevreuils d’âge connu (individus marqués et suivis de leur vivant) provenant de la forêt domaniale de Dourdan (Essonne, France) et de la réserve nationale de chasse de Trois-Fontaines (Marne, France).

Un premier travail a été de dresser l’inventaire de l’ensemble des méthodes existantes pour la détermination de l’âge chez le chevreuil, notamment à partir de sa dentition (remplacement et usure dentaire). La comparaison et l’évaluation de l’ensemble de ces critères nous a amener à faire un choix : ces méthodes étaient souvent peu fiables, incomplètes, et parfois contradictoires. De ces travaux déjà existant, proposant des critères descriptifs (couleur et/ou étalement de la dentine, degré de fermeture des replis d’émail…) ou métriques (hauteur de la couronne), c’est la méthode morphoscopique inspirée d’Habermehl qui a était utilisée.

À partir de nos mandibules d’âge connu une table d’éruption et d’usure dentaire a donc pu être établi. Pour plus de précision, plusieurs stades d’éruption ont été distingués pour les dents de lait et les dents définitives : dent visible ou non, degré d’émergence de la dent. Pour la description des stades d’usure, ont été essentiellement observés : le degré d’étalement de la dentine et les dessins formés sur la surface occlusale (ligne, triangle, losange…), l’allure des replis d’émail (ouvert, en cours de fermeture, fermé) l’entrée en usure des colonnettes. Si cette méthode apparaît être la plus pertinente, il est à noter qu’au-delà de l’âge de 3 ans l’usure évolue très lentement et il est plus difficile d’attribuer un âge aux individus les plus âgés.

Ce référentiel d’âge dentaire créé, il a été possible de donner un âge approximatif à 196 des chevreuils de l’Oise récoltés et ainsi, d’établir aussi un référentiel d’âge épiphysaire (crânien et post-crânien) d’après l’observation de l’ensemble de ces squelettes. Trois degré d’épiphysation ont été observés : os non épiphysé, en cours d’épiphysation ou épiphysé.

C’est à partir de ces deux référentiels d’âge, dentaire et squelettique, qu’a pu être établi une courbe d’abattage pour les chevreuils fossiles de 2 sites archéologiques, Clairvaux-les-lacs (Néolithique moyen) et Noyen-sur-Seine (Mésolithique moyen). Ces courbes montrent une chasse préférentielle des jeunes individus pour ces 2 occupations : proies plus faciles et animal atteignant son maximum pondéral dès l’âge de 2 ans (courbe pondérale établi à partir des données des chevreuils de l’Oise).

MOTS CLÉS : ARCHÉOZOOLOGIE, OISE, CAPREOLUS CAPREOLUS, RÉFÉRENTIELS ACTUELS, ÂGE DENTAIRE, ÂGE ÉPIPHYSAIRE