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Informations générales :
Ce village chalcolithique a été mis à jour par l’exploitation d’une carrière de basalte (fig.1). Il se situe au sud de l’Arménie, dans la région de Sisian.
Aux 563 restes provenant de la campagne de fouille 2004, s’ajoutent 5698 restes fauniques (soit environ la moitié du matériel excavéen 2005). C'est donc un total de 6261 restes qui a pu aujourd'hui être inventoriés pour ce site.

Spectre faunique :
Le spectre faunique est largement dominé par les taxons domestiques et, plus particulièrement, par les moutons/chèvres (Ovis aries /Capra hircus) qui représentent 77,3% du NRd (Nombre de Restes déterminés). En deuxième position, on trouve le bouf (Bos taurus) qui représente 18,3% du NRd. D’autres taxons domestiques sont présents comme le porc (Sus domesticus) et le chien (Canis familiaris).

Plusieurs taxons sauvages ont aussi pu être déterminés tels l'ours (Ursus sp.), le bison ? (Bison sp.), le mouflon ? (Ovis orientalis), le cerf (Cervus sp.), le renard (Vulpes sp.), le blaireau (Meles meles), le canard (Anas sp.) et un rapace indéterminé (vautour ?). Les quelques restes d'Équidés retrouvés cette année (phalanges et dents isolées) ne permettent toujours pas de discriminer avec certitude le ou les espèce(s) en présence.

Il est intéressant de noter qu’un talus gauche d’ours présente des traces de découpe témoins d'une désarticulation de la patte de l'animal (fig.2).

Os travaillés :
Différents os travaillés ont pu être observés comme : 1 tête de fémur de bœuf brûlée et abrasée, 4 phalanges proximales de bœuf pérforées, quelques fragments de poinçons et un métacarpe de bœuf et une diaphyse d’os long étrangement travaillés.

Le métacarpe de bœuf présente un travail de l'os original : l'incisure interarticulaire a été artificiellement agrandie par l'enlèvement et le polissage du condyle interne des deux poulies distales (fig.3).

Une diaphyse d'os long d’environ 138 millimètres présente des incisures particulières . Le rétrécissement observé à l'extrémité supérieure de la diaphyse conforte l'idée de l'utilisation de cet os comme un manche. Sa surface montre la succession régulière de stries horizontales et transverses. La fracture de ce manche est ancienne comme en témoigne la conservation différentielle des 2 faces de l’os (fig.4).

Références :
Tomé C. (2004) , “Étude de la faune de Godedzor”, Mission Caucase, Rapport scientifique sur les opérations effectuées en 2004, responsable Christine Chataignier, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, 111-114.
Tomé C. (2005) , “Étude de la faune de Godedzor”, Mission Caucase, Rapport scientifique sur les opérations effectuées en 2005, responsable Christine Chataignier, Maison de l’Orient et de la Méditerranée.