Informations générales :
Ce tell (aujourd’hui sauvegarder sous la forme d’un rond-point) a connu plusieurs phases d’occupation (fig.1) de la fin du 1er siècle avant J.-C. au 6e siècle après J.-C. : une zone d’habitat partho-sassanide (des niveaux 7 à 4), un bâtiment circulaire de la période sassanide (niveau 3) et une église nestorienne (niveau 2). La fouille était dirigée par la mission française de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée de Lyon (responsable Jacqueline Gachet).
Le matériel étudié dans le cadre de ma thèse provient des campagnes 1993, 1995 et 1996.

Spectre faunique :
La conservation du matériel est moyenne et sur les 11408 restes examinés, seuls 3484 ont pu être déterminés. Les taxons domestiques représentent 83.2% du total du nombre de restes déterminés. Il s’agit essentiellement des Caprinés (moutons/chèvres) avec 2696 restes sur l’ensemble de la chronologie. Les autres taxons domestiques sont : les Équidés (n=10) comme l’âne, les Camélidés (n=138), le chien (n=3), un chaton (n=45) et des gallinacés domestiques (n=8).

Parmi les taxons sauvages, ce sont les restes de tortue marine (Chelonia mydas?) qui prédominent avec 411 restes. Cette forte représentation s’explique par la présence sur le site de carapaces quasi complètes (fig.2) qui se sont fragmentées après leur ramassage.
Parmi les autres taxons sauvages, on compte : 68 restes de dugong (Dugong dugon), 14 de gazelle (Gazella cf. dorcas), 13 de grand cormoran (Phalacrocorax carbo), 21 de cormoran de Socotra (Phalacrocorax nigrogularis), 14 de mérione (Meriones sp.), 36 de cormorans indéterminés, 4 de grèbe huppé (Podiceps cristatus), et 3 d’huîtrier (Haematopus sp.).
Une partie des os de cormorans proviennent de jeunes individus de différents stades. La présence de ces oiseaux immatures impliquent peut-être la chasse volontaire d’une colonie de cormorans nichant à proximité du site.
De nombreux restes de poissons et de nombreux coquillages étaient également présents sur le site. Leur étude est en cours.

Os travaillés :
Un fragment proximal de métacarpe et de métatarse de Camélidé ont été sciés (niveau 7). Une phalange proximale de Camélidé est perforée à différents endroits (fig.3). Ce type de perforation n’a pas encore été interprété (niveau 6). Enfin, 1 talus droit de Capriné est légèrement poli sur ses faces plantaire et dorsale (niveau 5).

Pathologies observées :
Une phalange proximale et 1 phalange intermédiaire de Camélidé présentent des exostoses positionnées latéralement sur les extrémités.
Des exostoses sont aussi observées sur 1 ulna, 1 proximum de métatarse et 1 phalange III de Capriné.

Données métriques disponibles :
De nombreuses mesures ont pu être réalisée sur divers restes de Caprinés (moutons/chèvres).
Quelques mesures sont également disponibles pour les Équidés, les Camélidés, les gazelles, le chaton, les mériones, les gallinacés domestiques (Gallus gallus), les cormorans de Socotra, les grands cormorans, les grèbes huppés, l’huîtrier. Une seule mesure est donnée pour : 1 scapula et 1 radius de chien.