Informations générales :
La forteresse "F5" de Failaka (fig.1) est située dans la partie sud-ouest de l’île du même nom, dans la baie de Koweït. Celle-ci est fouillée par une mission française de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée de Lyon (responsable Olivier Callot).
Le site montre différentes phases architecturales :
- état I (début 3e siècle - 240/230 avant J.-C.);
- état II (240/230 - fin 3e siècle avant J.-C.);
- états III, IVA et IVB (fin 3e siècle - début 2e siècle avant J.-C.);
- état V (1er siècle avant - 1er siècle après J.-C.).
Le matériel étudié dans le carde de ma thèse provient : des campagnes 1985 et 1987 (étude en laboratoire); 1989, 2001, 2002 et 2004 (étude sur le terrain). Les données reportées ci-dessous sont incomplètes car le site est encore en fouille (dernière campagne à venir) et des données devront alors être ajoutées.

Spectre faunique étudié :
Sur les 13994 restes examinés, seul 35.9% d’entre eux ont pu être déterminés. Les espèces domestiques dominent avec 85.8% du total du NRd. Les Caprinés (moutons/chèvres) sont les taxons majoritaires (75.4% du spectre domestique), suivis par les porcs (18.3%) et, très loin, par les Équidés (4%). Ce fort pourcentage des Suidés est une particularité pour ce site. En règle générale, ces animaux sont peu courant pour les autres occupations du golfe Arabo-Persique. Certains restes d’Équidés ont pu être indentifiés comme étant des ânes domestiques (Equus asinus) et peut-être une forme hybride (Equus asinus x caballus). Les autres taxons domestiques sont le boeuf (n=23) et des gallinacés domestiques de petite taille (n=41).

Certains taxons dit "commensaux" sont aussi présents: 31 restes de mérione (Meriones sp.), 3 de rat indien (Nesokia indica) et 2 de moineau (Passer domesticus).

Les principaux taxons sauvages sont le grand cormoran (Phalacrocorax carbo) avec 223 restes, la tortue marine (Chelonia mydas?) avec 160 restes et le dugong (Dugong dugon) avec 136 restes. Il a y également 56 restes de gazelle (Gazella cf. dorcas), 5 de lièvre (Lepus sp.), 2 de lézard, 5 de cormorans de Socotra (Phalacrocorax nigrogularis), 21 de cormorans indéterminés, 52 de Phasianinés (perdrix et/ou faisan), 8 de grèbe huppé (Podiceps cristatus), 2 de goéland brun (Larus fuscus), 3 de Laridé indéterminé, 1 d’aigrette garzette (Egretta garzetta) et 2 de cygogne blanche (Ciconia ciconia). Bien qu’une statue de dauphin ai été retrouvée sur le site (fig.2), aucun reste osseux appartenant à cet animal n’a encore été déterminé.

Os travaillés :
Un talus droit de Capriné est légèrement poli sur sa face dorsale (état II). Un talus droit de gazelle (fig.3) est également poli sur sa face dorsale (état III/IVA).
Un poinçon en os présente une pointe noirci par la flamme et une sorte de résidu jaune à la surface de l’os (état IVA). Un fragment de diaphyse d’os long de garnd mammifère a servi à la confection d’un manche (état III). Un fragment mésial de diaphyse d’humérus de grand cormoran est polie sur toute sa surface (état I).

Pathologies observées :
Des exostoses ont été relevées sur : l’extrémité distale d’un radio-ulnaire de porc ; 1 fragment crânien de chèvre avec sa cheville osseuse (état IVB) ; sur 1 partie distale d’humérus (état IVA) de Capriné ; sur 1 carpo-métacarpe et 1 fémur de volaille domestique (Gallus gallus) ; sur 2 parties proximales de coracoïdes de grand cormoran.

Données métriques disponibles :
De nombreuses mesures ont pu être réalisée sur divers restes de Caprinés (moutons/chèvres). Quelques mesures sont également disponibles pour les Équidés, les dromadaires, les porcs, les gazelles, les lièvres, les mériones, les rats indiens, les gallinacés domestiques, les Phasianinés, les cormorans de Socotra, les grands cormorans, les grèbes huppés. Deux mesures sont données pour 2 ulnas de cigogne blanche et 1 mesure pour 1 tarso-métatarse de moineau.